Publié dans Editorial

Résilience !

Publié le vendredi, 08 octobre 2021

Madagasikara serait-il le champion de la résilience ? Apparemment le pays résiste ! Les 25 millions de malagasy tiennent haute la tête face aux aléas de la nature ou aux attaques de tout genre, épidémiques ou autres. Larousse définit sur le plan psychologique le terme « résilience » en « Aptitude d’un individu à se reconstruire et à vivre de manière satisfaisante en dépit des circonstances traumatiques ».
Résilience naturelle. De nature résiliente, les concitoyens lambda supportent ou peut-être tolèrent étonnamment les caprices de la nature. Depuis la nuit des temps, les Malagasy naissant et vivant selon la volonté divine sur cette île, qui de par sa situation géographique s’expose tous les ans au plaisir de la nature voire à tous les phénomènes souvent dangereux climatiques (El Nino, cyclones, dépressions tropicales, etc.), se tiennent debout tant bien que mal et parviennent à se dépasser. Pluies abondantes provoquant des inondations destructives, sécheresses rendant la vie impossible aux hommes, animaux d’élevage et à la nature, en fait, tous les effets ravageurs condamnent les citoyens courageux de ce pays à résister. Une résilience souvent exemplaire que Madagasikara ose tenir tête à toute épreuve sauvage de la nature en faisant preuve d’ingéniosité pour les surmonter. Digues et agricultures en hauteur, entre autres, en font la preuve !
Résilience morale et psychologique. De l’époque coloniale en passant par la « série » de Républiques amenant chacune son lot d’inepties et de bourdes, les Malagasy ont réussi à survoler les débats. A la différence des frères du Continent, les Malagasy, dans un silence résilient défiant le temps, savent encaisser les coups. Mais attention, cette résilience exemplaire a des limites. Et c’est justement les graves erreurs de certains tenants du pouvoir. Ils croient que les concitoyens les laisseront faire sans limite. Non ! Et beaucoup sinon tous ont buté leurs têtes contre le … talus !
Résilience socio-éconoimique.  On dit souvent que Madagasikara est un pays pauvre ou même parmi les plus pauvres du Continent africain, du monde. Mais, curieusement les Malagasy ne se plaignent point. Ils tentent en entreprenant tous les efforts nécessaires afin de dominer la situation. De là à concevoir qu’ils s’en passent. Non, c’est une erreur. Tout simplement, les concitoyens de leur courage séculaire et leur capacité à résister, ne se plaignent pas. En fait, les 25 millions d’habitants de cette Grande île sont des battants qu’il ne faudra jamais exploiter !
La résilience sanitaire. Depuis des siècles, Madagasikara est la terre de prédilection des épidémies virales et microbiennes. Les maladies des piqures de moustiques tuent. La malaria et la grippe n’ont pas fait de détail. Les missionnaires, précurseurs de l’Evangile, ont payé de leurs chaires. La lutte contre le paludisme s’érige en défi permanent du pouvoir en place et de la population notamment dans les zones côtières.  A la longueur du temps, les maladies finissent par les contourner. De même, les maladies de la saleté, le choléra et la peste persistent. Mais, on parvient à les mettre sous-contrôle.
Le virus de la Covid s’en mêle. Les attaques de contaminations virales sèment la pagaille et la terreur non seulement dans la Grande île mais dans tous les continents. Mais au final, les Malagasy ont réussi à le contourner et à le résister. Une belle performance de résilience !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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